Depuis deux ans, vous évaluez le bienfondé du télétravail. Économie de coûts, productivité, transfert de connaissances, sentiment d’appartenance… pour certains, la décision est prise, pour d’autres, l’analyse perdure.

Mais la faisabilité du travail à distance ne se limite pas qu’à l’examen de ces seuls facteurs. En effet, qu’advient-il de vos obligations lorsque le travail est transporté dans le contexte du domicile ? Accident de travail, abus verbal d’un conjoint, coût de l’espace de travail, avant longtemps, ces responsabilités vous seront imposées sans que vous ne puissiez les contrôler.

Soyez vigilants ! La distance peut être cachottière.

Les états financiers ont la puissance d’exprimer la réalité des affaires par des conventions statistiques. Les résultats d’une année, le bilan d’une vie, sont ainsi réunis dans quelques pages qui racontent l’histoire d’une entreprise.

Ces chiffres sont sans équivoque. Ils sont satisfaisants ou ils ne le sont pas.

Pourtant, tout entrepreneur sera tenté de les interpréter pour justifier un projet d’affaires et il n’y a rien comme l’amour de son projet pour donner à des états financiers une valeur qui n’y apparaît pas.

Maudits chiffres! Pourquoi refléter la réalité au lieu d’embellir mon rêve ?

À quoi reconnaît-on une personne qui a le sens des affaires ? Son flair, son opportunisme ?

L’entrepreneur aurait ce sixième sens pour mener à bien ses affaires et bien qu’il soit difficile de définir ce qu’est le concept de « sens des affaires » n’empêche, il est perceptible.

Tel un artiste doté d’une oreille musicale, le propre de l’entrepreneur est de détecter une occasion d’affaires et de la concrétiser.

Mais voilà, la partition ne s’arrête pas ici. Un défi demeure et c’est celui de concilier ce don, cet instinct, avec de froids calculs de faisabilité. Contrairement au musicien, en affaires, l’improvisation n’est pas permise.

Avez-vous votre licence ?

Pour exercer sa profession, un comptable ou un médecin doit détenir une licence. Pour un entrepreneur, le champ est libre.

Pourtant sa responsabilité est grande, mais personne ne peut définir quelles sont les compétences nécessaires à l’exploitation d’une entreprise. La connaissance des affaires serait-elle une science obscure ?

La vérité est simple. L’expérience nous apprend qu’un entrepreneur possède des qualités personnelles qui le prédisposent à entreprendre. L’une d’elles est sa capacité de générer un fort volume de ventes en exerçant son métier.

Sa licence… il l’obtient en investissant son capital pour réaliser son plan.

Vous pensez que louer un bureau ou un établissement n’a aucun sens.

À priori, vous avez raison. En effet, pourquoi payer un loyer quand ce même argent peut faire de vous un propriétaire ? C’est un principe connu.

Malgré tout, l’acquisition d’un immeuble est un placement que l’on veut productif. Or si les besoins de rendement financier de ce placement entrent en conflit avec la rentabilité de votre entreprise, vous courez un risque inutile.

Avant d’investir, il faut compter. L’achat d’une propriété est souhaitable, mais la location peut être payante.

Le moment de vendre est arrivé et cette question hante votre esprit.

Des professionnels peuvent évaluer votre entreprise, mais vos émotions sauront-elles résister à la rigueur des modèles financiers qu’on vous soumettra ?

Sachez que les résultats d’une évaluation sont un guide et non une vérité. Ce qui importe davantage qu’une évaluation, c’est une préparation de qualité. Si vous prenez le temps de quantifier et de monnayer tous les attributs de vos opérations, vous toucherez une ou plusieurs valeurs susceptibles d’intéresser votre acquéreur.

C’est à cet instant que vous connaîtrez la valeur de votre compagnie.

Connaissez-vous l’entreprise de distribution la plus performante au monde ?

Chaque année, à Noël, cette entreprise livre des produits conformes, parfaitement emballés à plus de 378 millions d’enfants répartis dans 108 millions de foyers à travers le monde.

Imaginez, servir 968 familles par seconde. Pour réussir cette prouesse, elle exploite les différents fuseaux horaires lui permettant d’étirer la nuit de travail de 12 à 31 heures. Théoriquement, ce distributeur met 1,03 milliseconde pour descendre dans la cheminée, déposer les étrennes à ses pieds, avaler son biscuit et son verre de lait, remonter et repartir.

Le père Noël… encore et toujours l’entreprise de distribution la plus performante au monde.

Joyeux Noël et bonne année 2021 de toute l’équipe de Conseil Saint-Paul

Dernière nouvelle ! Les entrepreneurs d’exception ont quitté la ville. Selon la rumeur, ils ont abandonné leur entreprise pour se réfugier sur une montagne lointaine.

L’excellence est en grève.

Le ministre de l’Improductivité s’est dit outré de ce comportement qui contrevient à la Loi interdisant de monnayer la réussite économique. Il a déclaré que « le produit de tout talent appartient au peuple et qu’il ne saurait tolérer que les entrepreneurs refusent de céder les profits. »

Une Loi entraînant la saisie de ces entreprises par l’État est en préparation.

Au sujet des subventions aux entreprises, vous avez remarqué qu’elles sont ciblées.

Innovation, productivité : ces cibles sont thématiques et elles sont définies à partir des stratégies économiques du gouvernement. Un thème est manquant : l’entrepreneur talentueux.

Souvent, un distributeur ou un détaillant reste en plan parce qu’il ne se qualifie pas à la majorité de ces programmes. Imaginez un jeune Jean Coutu qui ouvrirait aujourd’hui sa première pharmacie. Très peu lui serait accessible.

Pourtant, un entrepreneur d’exception a un impact plus grand sur l’économie qu’un créateur d’idées originales. Appuyons les meilleurs.

Du jamais vu, l’économie a été exclue de la dernière campagne électorale.

Pourtant l’état lamentable de nos finances publiques exige une croissance de sa productivité et une compression des dépenses. Au contraire, nos leaders n’ont élaboré que des plans déficitaires qu’il faudra ajouter à ce scandaleux record de 420 milliards.

À défaut, on a diffusé des formules populistes comme « taxer les riches » tout en sachant que cet argent se perdra dans la bureaucratie gouvernementale.

Hélas, l’entrepreneur que vous êtes n’a pas la cote. Préparez-vous à faire les frais de cette calomnie.

Respect, empathie, passion… beaucoup d’entreprises affichent fièrement leurs valeurs. En lisant ce serment solennel, il nous arrive de nous demander « Pourquoi choisir celles-ci et non celles-là ? »

Pourtant, l’énumération de ces valeurs résulte généralement d’un sérieux et profond exercice de réflexion. Comment expliquer alors qu’elles nous laissent indifférents ?

La raison est que trop souvent, elles expriment le caractère des individus au lieu d’exprimer le caractère de l’entreprise qu’ils dirigent. Au contraire, les valeurs que l’on reconnaît dans les pratiques d’affaires d’une entreprise prennent tout leur sens et méritent d’être publiées.

Les années passent et l’idée de vendre votre entreprise grandit en vous.

Mais arrivée à l’échéance, plutôt que de vous faire sourire l’idée vous déchire.

Et si au lieu de transférer le contrôle de votre entreprise, vous n’en transféreriez que la direction ? Pour vous remplacer, vous sélectionnez un président digne de confiance, vous l’encadrez d’un plan stratégique et d’une structure de gouvernance bien organisée.

Ainsi, vous conservez un œil sur le rendement de votre entreprise tout en vous maintenant à l’écart des opérations. Un plan bien mesuré pourrait vous épargner un pareil déchirement.

C’est connu, la fibre de travail d’un entrepreneur excède les standards du marché du travail.

Vos affaires vous accaparent et stimulent votre ardeur au travail, mais un virus hante cette ardeur, le temps : le temps nécessaire à la réalisation de vos projets et celui qu’il faut consacrer à ceux que l’on aime.

Ainsi, deux doses vaccinales sont à prescrire. La première est le soutien de votre famille. La seconde est l’engagement de votre équipe dans une même cause, celle de votre clientèle.

La mobilisation de ceux qui vous entourent demeure votre meilleure immunité.

Calculateur, obsédé par le gain, pressé par le temps, l’image populaire de l’entrepreneur le confine souvent à ce caractère rationnel et austère.

Pourtant, combien de décisions d’affaires sont prises sans calculs apparents ? Combien d’investissements sont faits pour des motifs étrangers à la raison économique ?

Entreprendre peut-être un piège. Trop souvent, l’envie de réaliser un projet gratifiant vous motive davantage qu’une occasion d’affaires, oubliant même celle qui était à l’origine de votre réussite.

Malgré les bonnes intentions, la logique des affaires reste intraitable. À tout penser… vous avez bien raison d’afficher une mine austère.